Ecrit ce matin, à une heure et demi du mat', dans mon Cahier...

Je suis rentrée. Rentrée. Mangé. Regardé Edward aux mains d’argent avec mon frérot, sa copinette et ma môman, même que le DVD a marché sans problèmes.
Après, je pouvais pas m’arrêter. Il fallait que je fasse quelque chose. J’ai tout tout rangé, même des trucs que je sais pas pourquoi, j’ai accroché mes moutons au mur. Je suis tombée sur 3 lettres que m’avait écrit ma profe de Français de 6°. On avait un peu correspondu quand elle était partie, dommage qu’on ait arrêté. C’était quelques de bien, je crois… Ca m’a fait beaucoup sourire. J’ai fouillé deux fois mon bureau pour retrouver des Dessins, Les dessins, et je trouvais pas. Je me suis retournée, ai scruté ma chambre, et immédiatement « ah je sais ! ». les avais mis dans mon Cahier, pour les retrouver plus facilement… arfff c’est ça d’être rangée o_O

Ai pas encore touché ma guitare même si j’en ai très envie…

J’ai regardé les dessins. Et l’affiche sur ma porte. Et les dessins et l’affiche. J’ai pensé à mes parents en extase devant cette affiche, mais que le « en concert très privé» n’a pourtant pas interpellé…Et j’ai relu Ces textes. Et j’essayais de réaliser que tout ça c’était POUR moi. Que ces dessins C’ETAIENT moi. Mais je réalisais pas.
Et puis je me suis mise devant ma fenêtre et j’ai regardé dehors. Et je me suis dit qu’avec notre over emploi du temps, on a peut-être un peu oublié de rêvasser. Enfin, si , bien sûr, on l’a fait. Mais on s’est presque jamais mises sur Son balcon à 2 heures du mat’ pour regarder la ville qui dort malgré toutes ses lumières qui voudraient faire croire qu’elle vit, ou bien la lune rivaliser avec les étoiles. Longtemps. Sans parler. Pas besoin. Peut-être qu’on aurait dû le faire plus.

Je me suis dit que ça paraissait déjà si lointain. Ca passe tellement vite. Pourtant ça faisait à peine 15 heures que j’étais partie. Un peu comme un rêve. Ceux qu’on sait qu’ils étaient beaux, qu’on en est même persuadés, mais qu’on est incapables de retrouver ce qu’il s’y passait. Ou ceux dont on se rappelle seulement si on se les raconte dès qu’on se réveille. Sauf que là, on s’en rappelle tellement bien. On se l’est déjà tellement raconté AVANT. Peut-être plus comme un rêve récurrent, parce qu’on ne l’oubliera… jamais. On ne Pourra pas l’oublier.
Parce que ce n’était Pas un rêve. C’est comme des souvenirs anciens et pourtant encore si exacts, si justes, si précis. C’est comme un espace temps. Quelque chose qui est en-dehors. Un monde à part. Dans le passé et le futur en même temps. Avec le traditionnel retour à la Réalité qui fait mal. C’est ce quelque chose pour lequel je donnerais beaucoup pour le revivre, ou même rien que le revoir.

C’est fait de ces petits moments magiques, quand on n’a plus besoin de mots, qu’on se suffit en chansons, en gestes ou en regards, de ce truc d’être over-bookées sans en avoir l’air, ou d’en avoir l’air sans l’être… De ce truc d’être Nous et de pouvoir remplacer tout les Eux du monde. De nous suffire à nous-même.

« Je lui dis : si je ne reviens pas, Ti’Jean, comprends qu’il existe une dimension palpable et infime, comme un voile de tissu, comme l’embrasure d’une porte, entre la réalité et ce qu’on croyait. »

C’est de là qu’on revient

Et on y retournera