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mes souvenirs s'embrouillent
A renouveler


Des souvenirs qu’on entasse au fond d’une boîte comme de sa mémoire
Qu’on recouvre par tant d’autres sans importance un peu plus tard
Et qu’on oublie
Et qu’on oublie

Des souvenirs tristes, de ceux qu’on voudrait oublier, qu’on voudrait
Laisser traîner derrière nous pour pouvoir les ignorer plus rapidement
Et qu’on oublie
Et qu’on oublie

Pas de ceux là

Des souvenirs un peu en vrac, des souvenirs à la pelle
Comme s’il en pleuvait à grosses gouttes chaque jour de nouveaux
Comme s’il en pleurait des trombes, toujours un peu plus beaux, toujours un peu plus grands
Même s’ils font mal
Même s’ils font mal

Des souvenirs qu’on aimerait avoir encore devant nous et qui reviennent sans cesse à la mémoire
Le souvenir d’un mot, un visage, un rire ou bien un jeu
Des souvenirs qui font sourire, de ces moments un peu à part, de ces moments entre crochets
Découpés dans un vieux poster, placardés au fond de notre mémoire :
« A ne pas oublier »
On n’oubliera pas
Non, on n’oubliera pas

De ceux qu’on ne peut pas raconter De ceux qu’on ne peut pas oublier De ceux qu’on ne peut pas reproduire
De ceux qu’on voulait avoir
Et qu’on a eu
Et qu’on a eu

Des souvenirs plein les yeux Tellement que je ne vois plus qu’eux

Des souvenirs d’avoir vécu pour la toute première fois
Ordonnance à renouveler
A renouveler
A renouveler

















« like a candle in the wind »


Comme une bougie dans le vent.
Sauf que ce soir, le vent est de l’autre côté de la fenêtre.
Il n’y aurait que moi qui bougerais. Sans elle.
Mais elle est là. Elle.
Dansante et lumineuse. Fière. Tellement fière d’être devenue compagne.
D’être là tous les soirs, maintenant.
Comme un rituel. Comme une maladie incurable. Un pseudo succédané.
Des souvenirs en vrac – et c’est tellement mieux comme ça.
Des souvenirs en vrac que cachent ses ombres.
La douleur qu’elle procure si l’on s’en approche trop.
A l’image de ce qu’elle symbolise.
A l’image de ces souvenirs en vrac.
Mais elle est là. Elle.
Et les souvenirs ne flottent plus que dans ma tête.
Et elle danse, et elle remue. Sans avoir besoin du vent.
Sans avoir besoin de quoi que ce soit.
Elle vit. Robuste et présente.
J’ai juste à tendre le bras et je la touche.
J’ai juste à tendre le bras.
Et ça fait mal.
Les souvenirs je ne peux plus les toucher.
Seulement les regarder.
Juste les imaginer.
Mais ça fait mal quand même.

Comme la fumée d’une bougie éteinte par le vent.


On devrait pouvoir en rire On devrait pouvoir se taire On n’en serait que plus frères
Illicitement gravé par : ac-col-ade, a 21:34 sur la face B d'un disque rayé des biteulzes.
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