requiem for a dream
Je me souviens, l'année dernière, il y a avit un type dans ma classe. un jour, il avait son bras posé sur la table, et il avait retroussé sa manche. plein de traces rouges. les gens qui avaient vu avaient tous fait un "euuuurk" écoeuré. moi j'avais regardé. juste regardé. à ce moment là, c'était encore un peu loin de moi. Pas complètement je pense, sinon j'aurais réagi comme les autres.
Avant, je pleurais toujours en le faisant. en réalisant l'ampleur de la chose. maitenant j'ai la gorge qui se noue, desfois, qui se crispe, mais y'a rien qui sort. alors je continue parce que je voudrais que ça sorte. je voudrais qu'elle s'en aillent les larmes, et qu'elles emportent tout ce qui me bouffe avec elles.
papa [me regarde]: "ça va paaas?"
maman: "nan. elle a l'air... songeuse"
[oui songeuse... c'est ça hein]
papa: "t'as mal à la tête?"
moi: "nan... pour une fois"
maman: "en plus c'est sans raison..."
[mais oui, mais oui...]
...
maman: "qu'est-ce qu'y a? tu fais la gueule?"
moi "nan, je fais pas la gueule"
maman "mais t'as pas dit un mot de tout le repas"
moi [hochement d'épaules, regarde par terre] "mmm"
maman "quand on est jolie comme ça, on fait pas la gueule"
moi "oh c'est fin ça "
elle "quoi?? c'est vrai..."
moi "mouais... c'est ça..."
j'étais pas loin de craquer. tout juste. retenue à un fil...
j'aurais voulu exploser, relever ma manche et lui coller mon bras devant les yeux. "quand on est joli comme ça, on fait pas la gueule" mais quelle connerie!! c'était pitoyable. pitoyable...
ils sont tous là, fourmillants, tous les 6... à venir de partout, à bouger, à s'engueuler, à faire du bruit, plein de bruit, à parler, encore, encore, à me parler, à attendre un réponse, un sourire... ils sont tous là [je sais bien que c'est inconsicient mais...] à me cracher leur bien-être à la gueule, débordants de normalité, de stabilité, d'équilibre.
Avant, je pleurais toujours en le faisant. en réalisant l'ampleur de la chose. maitenant j'ai la gorge qui se noue, desfois, qui se crispe, mais y'a rien qui sort. alors je continue parce que je voudrais que ça sorte. je voudrais qu'elle s'en aillent les larmes, et qu'elles emportent tout ce qui me bouffe avec elles.
papa [me regarde]: "ça va paaas?"
maman: "nan. elle a l'air... songeuse"
[oui songeuse... c'est ça hein]
papa: "t'as mal à la tête?"
moi: "nan... pour une fois"
maman: "en plus c'est sans raison..."
[mais oui, mais oui...]
...
maman: "qu'est-ce qu'y a? tu fais la gueule?"
moi "nan, je fais pas la gueule"
maman "mais t'as pas dit un mot de tout le repas"
moi [hochement d'épaules, regarde par terre] "mmm"
maman "quand on est jolie comme ça, on fait pas la gueule"
moi "oh c'est fin ça "
elle "quoi?? c'est vrai..."
moi "mouais... c'est ça..."
j'étais pas loin de craquer. tout juste. retenue à un fil...
j'aurais voulu exploser, relever ma manche et lui coller mon bras devant les yeux. "quand on est joli comme ça, on fait pas la gueule" mais quelle connerie!! c'était pitoyable. pitoyable...
ils sont tous là, fourmillants, tous les 6... à venir de partout, à bouger, à s'engueuler, à faire du bruit, plein de bruit, à parler, encore, encore, à me parler, à attendre un réponse, un sourire... ils sont tous là [je sais bien que c'est inconsicient mais...] à me cracher leur bien-être à la gueule, débordants de normalité, de stabilité, d'équilibre.
Illicitement gravé par : ac-col-ade, a 17:33 sur la face B d'un disque rayé des biteulzes.
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