un nouveau départ en quelques sortes
je sais pas.
Je sais plus rien.
Comme si j'avais tout oublié. Sur tout.
Ou jamais rien su.
Peut-être que je me suis toujours plantée, à croire que je savais des choses.
Même si on veut découper mon cerveau.
Notre prof d'histoire nous a fait tout un truc comme quoi notre classe n'était pas soudée, comme quoi y'avait pas une ambiance commune, trop de clans, etc...
Il a pas tort.
Je crois que je forme plusieurs clans à moi toute seule.
Je m'entends même pas avec moi-même. Je me dispute avec moi et mes moi n'aiment pas les autres.
J'ai pas vraiment d'entourage.
Je sais pas si j'en ai eu un jour. Je sais pas ce que c'est un vrai entourage.
Combien il doit y avoir de gens dedans, quelles relations on doit avoir avec, si y'a un quotat de mots échangés, un degré d'intimité, de connaissance, un nombre de sujets minimum qu'on doit avoir en commun avec eux pour appeler ça un entourage.
Ce que je sais, c'est qu'il y a une partie que je perds. Je sais pas si c'est pas non envie de continuer à m'efforcer de préserver, de sauver des relations fausses, des relations vides, ou si c'est parce que j'en ai jamais eu et que c'est mon petit côté humain qui consiste à avoir besoin d'avoir l'impression d'être un peu entournée qui m'a fait m'imaginer ça.
En tous cas je prends même plus la peine d'essayer de suivre les conversations qui m'emmerdent, et qui finalement me sont pas destinées [si quand je m'asseois à côté de qqun, il finit par s'avancer et se tourner vers l'autre côté pour se mettre dans la conversation que je suis pas, et du coup me coupe des autres gens, c'est que peut-être simplement qu'on a pas envie de parler avec moi. ou alors que je dis rien], je regarde ailleurs, j'écoute de la musique, ou je m'en vais.
Desfois, je me prends à me demander comment ça serait s'il n'y avait pas lui. Si je serais complètement perdue, ou si, finalement je m'obligerais à m'accoutumer aux autres, à me satisfaire de ça.
J'envoie chier les gens aussi. Courtoisement évidemment.
Je réponds pas aux questions ou je dis mmm, je les regarde pas.
Mais quand un "djeune délinquant" dit à la fille-over-tendance-rap-ouaich avec moi et moi: "bonjour mesdemoiselles", moi je réponds "bonjour monsieur" avec ma petite voix rigolotte enjouée et la fille-over-tendance-rap-ouaich à côté de moi pouffe de rire.
Et puis à côté de ça, y'a des gens, peu de gens, qui me disent des choses gentilles, qui me demandent mon avis, en fille chouette dont l'avis importe...
ou qui me regardent en disant un truc, qui me sourient,
à qui je dis "bonjour" et "aurewoar" avec pa petite voix rigolote enjouée, parce qu'ils me donnent enve de sourire, eux.
Mais ça y'en a tellement peu. tellement peu.
Et en attendant d'en trouver, je m'emmerde je m'emmerde je m'emmerde.
Je sais plus rien.
Comme si j'avais tout oublié. Sur tout.
Ou jamais rien su.
Peut-être que je me suis toujours plantée, à croire que je savais des choses.
Même si on veut découper mon cerveau.
Notre prof d'histoire nous a fait tout un truc comme quoi notre classe n'était pas soudée, comme quoi y'avait pas une ambiance commune, trop de clans, etc...
Il a pas tort.
Je crois que je forme plusieurs clans à moi toute seule.
Je m'entends même pas avec moi-même. Je me dispute avec moi et mes moi n'aiment pas les autres.
J'ai pas vraiment d'entourage.
Je sais pas si j'en ai eu un jour. Je sais pas ce que c'est un vrai entourage.
Combien il doit y avoir de gens dedans, quelles relations on doit avoir avec, si y'a un quotat de mots échangés, un degré d'intimité, de connaissance, un nombre de sujets minimum qu'on doit avoir en commun avec eux pour appeler ça un entourage.
Ce que je sais, c'est qu'il y a une partie que je perds. Je sais pas si c'est pas non envie de continuer à m'efforcer de préserver, de sauver des relations fausses, des relations vides, ou si c'est parce que j'en ai jamais eu et que c'est mon petit côté humain qui consiste à avoir besoin d'avoir l'impression d'être un peu entournée qui m'a fait m'imaginer ça.
En tous cas je prends même plus la peine d'essayer de suivre les conversations qui m'emmerdent, et qui finalement me sont pas destinées [si quand je m'asseois à côté de qqun, il finit par s'avancer et se tourner vers l'autre côté pour se mettre dans la conversation que je suis pas, et du coup me coupe des autres gens, c'est que peut-être simplement qu'on a pas envie de parler avec moi. ou alors que je dis rien], je regarde ailleurs, j'écoute de la musique, ou je m'en vais.
Desfois, je me prends à me demander comment ça serait s'il n'y avait pas lui. Si je serais complètement perdue, ou si, finalement je m'obligerais à m'accoutumer aux autres, à me satisfaire de ça.
J'envoie chier les gens aussi. Courtoisement évidemment.
Je réponds pas aux questions ou je dis mmm, je les regarde pas.
Mais quand un "djeune délinquant" dit à la fille-over-tendance-rap-ouaich avec moi et moi: "bonjour mesdemoiselles", moi je réponds "bonjour monsieur" avec ma petite voix rigolotte enjouée et la fille-over-tendance-rap-ouaich à côté de moi pouffe de rire.
Et puis à côté de ça, y'a des gens, peu de gens, qui me disent des choses gentilles, qui me demandent mon avis, en fille chouette dont l'avis importe...
ou qui me regardent en disant un truc, qui me sourient,
à qui je dis "bonjour" et "aurewoar" avec pa petite voix rigolote enjouée, parce qu'ils me donnent enve de sourire, eux.
Mais ça y'en a tellement peu. tellement peu.
Et en attendant d'en trouver, je m'emmerde je m'emmerde je m'emmerde.
Illicitement gravé par : ac-col-ade, a 22:50 sur la face C d'un disque rayé des biteulzes.
Médire