Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
...
don't say you need love


Y'a des jours où finalement, on se dit qu'on aurait mieux fait d'être malade au fond de son lit, parce que ça s'est passé tout comme.

Hier matin j'avais mal au ventre. Un peu comme d'hab. Le jour où j'avais fait mes exams et qu'ils avaient rien trouvé, le type m'avait demandé "et sinon ça va?" [rah ce sinon tellement inexplicite, tellement inaproprié, tellement vide de sens] Evidemment: "oui" Un peu comme mon mal de tête. Psychologique ils disent.

Sauf qu'hier, j'avais un peu plus mal à mon ventre, ma profe de maths m'était encore un peu plus antipathique. La veille, après avoir remarqué que les dernières croûtes étaient tombées, j'avais -juste un peu- assuré la descendance, les arrières [ou n'importe quel autre aussi mauvais jeu de mots]. Et de façon un peu plus neutre, avec un peu plus d'indifférence.

Quand j'ai commencé à être complètement larguée en maths et qu'Il m'a dit: "ouh là, ça va vraiment pas, toi, aujourd'hui", ça a débordé. Balancé mes stylos sur ma table et caché ma tête, mes yeux, mes larmes, dans mes mains. Il a pas vu tout de suite, juste quand j'ai fait un petit bruit. Elle, elle était pas là. Je crois que j'aime mieux ça. Les autres, personne n'a rien vu. Ou personne n'a rien dit... La profe, peut-être. sûrement. M'en contrefous.

Quand il m'a demandé si ça allait mieux, j'ai dit oui. Quand il a voulu savoir ce qu'il y a avait, j'ai dit rien. Il a un peu insisté. Pas assez pour me briser. Je suis fermée. Complètement fermée. Peut-être que demandé autrement, peut-être que s'il avait plus insisté, j'aurais levé mes manches, montré, dit que c'est pas ce que je lui avais fait croire. Mais ça, ça explique rien. C'est pas la cause. Rien qu'une autre conséquence. Et j'ai pas de réponse à lui apporter. Ni à lui, ni à moi. Si ce n'est que les gens sont trop fades, que ma vie m'emmerde, que je sais pertinemment que je me suis trompée mais que j'ai pas la force / le courage de changer, que mon quotidien m'ennuie, que les relations sont tellement superficielles, que ce qu'on fait, tous, c'est raser les murs en regardant les autre de haut. Pour qu'ils ne s'en rendent pas compte.

Et puis j'ai eu le malheur de parler de la demi journée universitaire à mes parents. S'en est suivi une grande conversation sur mon avenir, mon orientation-future. J'avais pourtant à peine esquissé le mot "musique", pensant que ça passerait mieux. J'ai sorti d'autres mots, plus concerts. Que nenni. Ca sonnait toujours faux à leurs oreilles. Ce qui sortait de leur bouche à eux c'était des choses comme "si tu continuais des études scientifiques, ça t'ouvrirait sur tout" [je suis d'accord pour le bac, ça m'empêchera rien, mais je cherche je cherche, je comprends pas l'intérêt de predre x années dans un truc scientifique qui m'intéressera pas pour finalement tourner sur complètement autre chose] ou " avec tes capacités" ou encore "maths sup maths spé" [moui moui moui c'est ça. on se fout de ma gueule là] J'ai déjà fait l'erreur une fois, je la ferai pas deux.

A croire que finalement si j'avait dit musique ça serait mieux passé.

Seulement, avec le poids de la journée, des événements passé et ma tête qui me martellait, j'ai pas pu retenir mes larmes. "mais putain, j'ai encore le droit d'avoir envie de faire un boulot qui m'intéresse" [sous entendu "contrairement à vous" mais ça ils le savent]

ça aura eu le mérite de les calmer.

finalement, on en est arrivés à la conclusion de éfais ce que tu veux mais viens pas te plaindre après"

tout ce que je voulais entendre. Qu'on me laisse choisir, pour une fois. Qu'on m'offre la possibilité de décider rien qu'un peu de ma vie future. si c'est pas trop demander.

Don't say you need love, je me suis dit. Dis juste que tu étouffes un peu. Rien qu'un peu.

[j'ai pleuré quelques fois. comme pour faire sortir tout ce qui est resté enfermé pendant des semaines, peut-être même des mois. et deux fois en public. Et devant Lui, et devant Eux. Je pouvais pas faire pire. J'ai ouvert un brêche mais personne n'a pris la peine d'y entrer. Et les larmes qui sortent de mes yeux et coulent sur mes joues me donnent exactement la même sensation que le sang qui coûle des coupures.]

-seulement aujourd'hui, quand avec ma maman, j'ai dit clairement "métiers de la musique", d'une voix assurée, en jeune fille responsable, c'est passé tellement mieux. Suffisait de ça,. Faire semblant.

C'est pas moi qu'il l'ai mis là ce masque de jeune fille [responsable] ridicule. C'est pas moi c'est pas moi c'est pas moi c'est pas moi c'est pas moi c'est pas moi >_<
Illicitement gravé par : ac-col-ade, a 16:07 sur la face B d'un disque rayé des biteulzes.
Médire