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entre parenthèses
peut-être que les choses viennent petit à petit.

peut-être que c'était déjà un pas de parler du collège, et de comment j'ai mal vécue une année en particulier. Même si j'ai pas insisté.

Je dois avoir une mémoire déreglée. Tous les mauvais souvenirs, les trucs qui m'ont fait du mal, c'est ce qu'il me reste le plus précisément en tête. Tout à un détail près. Les moments Merveilleux, Géniaux... ceux-là s'effacent petit à petit, s'abîment, se consument. Il m'en reste plus que quelques cendres brûlantes.

Et pourtant j'en ai pas des tas, des choses et des gens qui m'ont fait du mal par eux-même. Mais je pourrais me noyer dans leurs détails.

Je sais pas si c'est là que tout à commencé, cette année-là. -->Pestiférée. Probablement. Je ne me souviens de rien de "mauvais" avant.

Je me souviens de ce qui a fait tout basculé. Une lettre. Une ridicule lettre. C'est là que je me suis dit que ça n'allait pas. C'est là que j'ai fait le plus grand plongeon de ma vie, peut-être. M'a fait si mal, me fait encore. Et pourtant c'est peut-être le seul acte de courage que j'ai eu.

Je suis rentrée chez moi, j'ai pleuré devant ma mère. J'ai raconté. Elle a pas compris, elle m'a dit que ça passerait. Que c'était rien.

C'est jamais passé.

Il se sont mis à me détester et monter les autres contre moi pour qu'ils me détestent tout. (vous savez ce truc typiquement collégien de genre "si tu parles encore à [chose] on t'adresse plus la parole") en général, le "on" c'est ceux qu'on veut pas contrarier. Parce qu'on sait ce que ça fait sinon. Et puis le "on", c'est puissant, ça a une putain d'influence sur les autres le "on" c'était la majorité à ce moment-là.

Et j'en ai passé des heures à pleurer, seule. En cours aussi. Et eux à rire.

Et ma meilleure amie qui me disait que ma mère avait dit à la sienne qu'elle s'inquiétait pour moi. Qu'elle me trouvait triste. Solitaire.

Mais à moi elle l'a jamais dit qu'elle s'inquiétait.

On s'habitue à tout à force

On n'oublie rien de rien On n'oublie rien du tout On n'oublie rien de rien On s'habitue c'est tout

Ni ces départs ni ces navires Ni ces voyages qui nous chavirent De paysages en paysages Et de visages en visages Ni tous ces ports ni tous ces bars Ni tous ces attrape-cafard Où l'on attend le matin gris Au cinéma de son whisky

Ni tout cela ni rien au monde Ne sait pas nous faire oublier Ne peut pas nous faire oublier Qu'aussi vrai que la terre est ronde On n'oublie rien de rien On n'oublie rien du tout On n'oublie rien de rien On s'habitue c'est tout

Ni ces jamais ni ces toujours Ni ces je t'aime ni ces amours Que l'on poursuit à travers cœurs De gris en gris de pleurs en pleurs Ni ces bras blancs d'une seule nuit Collier de femme pour notre ennui Que l'on dénoue au petit jour Par des promesses de retour

Ni tout cela ni rien au monde Ne sait pas nous faire oublier Ne peut pas nous faire oublier Qu'aussi vrai que la terre est ronde On n'oublie rien de rien On n'oublie rien du tout On n'oublie rien de rien On s'habitue c'est tout

Ni même ce temps où j'aurais fait Mille chansons de mes regrets Ni même ce temps où mes souvenirs Prendront mes rides pour un sourire Ni ce grand lit où mes remords Ont rendez-vous avec la mort Ni ce grand lit que je souhaite A certains jours comme une fête

Ni tout cela ni rien au monde Ne sait pas nous faire oublier Ne peut pas nous faire oublier Qu'aussi vrai que la terre est ronde On n'oublie rien de rien On n'oublie rien du tout On n'oublie rien de rien On s'habitue c'est tout
[Brel - On n'oublie rien]



Illicitement gravé par : ac-col-ade, a 18:36 sur la face B d'un disque rayé des biteulzes.
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Les réponses :

Kohva
Kohva
25-11-03 à 19:36

(vous savez ce truc typiquement collégien de genre "si tu parles encore à [chose] on t'adresse plus la parole")

Pas qu'au collège, malheureusement, pas qu'au collège..


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ac-col-ade
ac-col-ade
26-11-03 à 17:15

Re:

oui, c'est vrai...

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