remember
Y'a des gens, un jour on s'était dit que c'était la dernière fois qu'on les voyait. On s'était dit aussi que ça nous faisait rien, parce que bien sûr ça faisait quelque chose, mais puisqu'on savait que c'était comme ça, on a préféré essayer de se protéger.
Et puis petit à petit on y a moins pensé, les endroits, les gens nous faisaient plus forcément réagir, plus forcément tout y ramener non plus.
Et le jour où tout ça c'était devenu loin, bien loin, dans le coffre à souvenir, une piscine à souvenir, comme celle qu'avait Picsou avec ses pièces, dans laquelle on se baigne de temps en temps, quand on en a besoin.
Donc ce jour là, on rentre dans le lycée, et puis on aperçoit un truc avec un visage étonné-lumineux et quelque chose qui pourrait ressembler à une guitare -qui en fait est une basse- sur le dos, qui s"apprête à en sortir.
Là on se dit : « mais, on dirait...... mais c'est ! ! »
Probablement par réflexe, on prend la porte d'à côté, on se gratte la tête en soulevant les sourcils et du coup en regardant un peu ailleurs. On serait passée comme ça, comme si de rien n'était, en l'ignorant totalement parce que finalement, c'est ce qu'il avait fait pendant un paquet de mois ; on serait passée comme ça si on n'avait pas senti sur nous son regard, sa tête tournée vers nous, insistante. Alors là on se retourne, on a droit à un « bonjour » vomissant sa luminosité et son sourire, à tel point qu'on en est ébloui, et on répond qu'un vague et misérable « salut » avec un petit sourire gêné et puis on continue.
En sortant il était là, contre un poteau, comme l'année dernière.
On avait envie de courir vers lui, lui poser des dizaines de questions et ne plus le laisser partir. Mais nan. Forcément.
Il faut un petit rien, pas grand chose, un instant, un regard, et puis tous les souvenirs nous tombent sur la gueule, étouffants, se vantant d'être tellement plus beaux, tellement plus grands que ceux qu'on est entrain de construire en ce moment.
On se souvient de son grain de folie et on se demande où il a bien pu passer.
On se souvient de l'atmosphère, des Personnes qui en faisaient partie.
On se souvient de nous, de lui, des autres. De petits moments, de jolis moments, de trucs ridicules, de choses qu'on avait trouvées idiotes.
Tout ça en forme d'arrache-coeur.
Paf. Comme ça.
On se dit que c'était si chouette tout ça. On se dit que ça nous manque finalement.
On se dit que tiens il a les cheveux plus longs, que tiens il a plus ses mini dreads ridicules.
On se dit qu'il est encore ce qu'il avait l'air d'être.
On se dit qu'un instant, une seconde, une fois dans notre vie, une seule, on a été géniale.
On se dit qu'elle aurait peut-être du être là. Peut-être.
Mais en tous cas elle le saura, c'est certain.
Et puis quand même, tout à la fin, tout au fond de nos pensées, tout petit, tout frèle, tout timide, on se demande ce qu'il foutait là
Et puis on espère discrètement -sans le dire, parce que nous, on devrait pas avoir le droit de penser ça- que ça ne soit pas la toute dernière fois...
Les Personnes on les perds si vite. Au final ils ne ressemblent plus qu'à des souvenirs, des morceaux de mémoire, déchirés, presque en lambeaux à force.
On y pense de temps en temps. Un peu, comme ça. Un peu. Juste un peu.
Mais quand ils nous tombent sur la gueule, on se dit qu'ils sont pas que des déchirures de mémoire. Pas tous en tous cas. On se dit qu'il y en a qui ont compté. Qui ont tellement compté. Et qui comptent encore, sans qu'on s'en aperçoive. Il y en a qui ont laissé un petit bout d'eux en nous. Ou en tous cas, un plus gros que tous les autres Personnes.
C'est vrai qu'il y en a pas beaucoup de comme ça. Quelques uns. Je peux en compter 2 ou 3. Trois sûrement.
Je sais pas à combien on arrive au final, je sais pas si 3 c'est beaucoup.
Je sais pas si y'a un quota de Gens Importants à rencontrer au cours d'une vie.
Ce que je sais c'est que pour l'instant j'en ai perdu deux et la troisième je ne la vois que par intermitence, et en ce moment, j'en manque cruellement de Gens Importants.
y'a des gens qui se chantent sans qu’ils s'en aperçoivent [merci ;)]
[merci aux Gens Importants et aux Personnes d'exister, pas aux autres]
Et puis petit à petit on y a moins pensé, les endroits, les gens nous faisaient plus forcément réagir, plus forcément tout y ramener non plus.
Et le jour où tout ça c'était devenu loin, bien loin, dans le coffre à souvenir, une piscine à souvenir, comme celle qu'avait Picsou avec ses pièces, dans laquelle on se baigne de temps en temps, quand on en a besoin.
Donc ce jour là, on rentre dans le lycée, et puis on aperçoit un truc avec un visage étonné-lumineux et quelque chose qui pourrait ressembler à une guitare -qui en fait est une basse- sur le dos, qui s"apprête à en sortir.
Là on se dit : « mais, on dirait...... mais c'est ! ! »
Probablement par réflexe, on prend la porte d'à côté, on se gratte la tête en soulevant les sourcils et du coup en regardant un peu ailleurs. On serait passée comme ça, comme si de rien n'était, en l'ignorant totalement parce que finalement, c'est ce qu'il avait fait pendant un paquet de mois ; on serait passée comme ça si on n'avait pas senti sur nous son regard, sa tête tournée vers nous, insistante. Alors là on se retourne, on a droit à un « bonjour » vomissant sa luminosité et son sourire, à tel point qu'on en est ébloui, et on répond qu'un vague et misérable « salut » avec un petit sourire gêné et puis on continue.
En sortant il était là, contre un poteau, comme l'année dernière.
On avait envie de courir vers lui, lui poser des dizaines de questions et ne plus le laisser partir. Mais nan. Forcément.
Il faut un petit rien, pas grand chose, un instant, un regard, et puis tous les souvenirs nous tombent sur la gueule, étouffants, se vantant d'être tellement plus beaux, tellement plus grands que ceux qu'on est entrain de construire en ce moment.
On se souvient de son grain de folie et on se demande où il a bien pu passer.
On se souvient de l'atmosphère, des Personnes qui en faisaient partie.
On se souvient de nous, de lui, des autres. De petits moments, de jolis moments, de trucs ridicules, de choses qu'on avait trouvées idiotes.
Tout ça en forme d'arrache-coeur.
Paf. Comme ça.
On se dit que c'était si chouette tout ça. On se dit que ça nous manque finalement.
On se dit que tiens il a les cheveux plus longs, que tiens il a plus ses mini dreads ridicules.
On se dit qu'il est encore ce qu'il avait l'air d'être.
On se dit qu'un instant, une seconde, une fois dans notre vie, une seule, on a été géniale.
On se dit qu'elle aurait peut-être du être là. Peut-être.
Mais en tous cas elle le saura, c'est certain.
Et puis quand même, tout à la fin, tout au fond de nos pensées, tout petit, tout frèle, tout timide, on se demande ce qu'il foutait là
Et puis on espère discrètement -sans le dire, parce que nous, on devrait pas avoir le droit de penser ça- que ça ne soit pas la toute dernière fois...
Les Personnes on les perds si vite. Au final ils ne ressemblent plus qu'à des souvenirs, des morceaux de mémoire, déchirés, presque en lambeaux à force.
On y pense de temps en temps. Un peu, comme ça. Un peu. Juste un peu.
Mais quand ils nous tombent sur la gueule, on se dit qu'ils sont pas que des déchirures de mémoire. Pas tous en tous cas. On se dit qu'il y en a qui ont compté. Qui ont tellement compté. Et qui comptent encore, sans qu'on s'en aperçoive. Il y en a qui ont laissé un petit bout d'eux en nous. Ou en tous cas, un plus gros que tous les autres Personnes.
C'est vrai qu'il y en a pas beaucoup de comme ça. Quelques uns. Je peux en compter 2 ou 3. Trois sûrement.
Je sais pas à combien on arrive au final, je sais pas si 3 c'est beaucoup.
Je sais pas si y'a un quota de Gens Importants à rencontrer au cours d'une vie.
Ce que je sais c'est que pour l'instant j'en ai perdu deux et la troisième je ne la vois que par intermitence, et en ce moment, j'en manque cruellement de Gens Importants.
y'a des gens qui se chantent sans qu’ils s'en aperçoivent [merci ;)]
[merci aux Gens Importants et aux Personnes d'exister, pas aux autres]
Illicitement gravé par : ac-col-ade, a 21:11 sur la face A d'un disque rayé des biteulzes.
Médire
Les réponses :
an-droid
y'a des gens qui se chantent sans qu'ils s'en aperçooiiiivent